Comment Barbie traverse la crise mondiale

de Mihaela Michailov

Traduit du roumain par Frédéric Grosche

Écriture

  • Pays d'origine : Roumanie
  • Titre original : Cum traversează Barbie criza mondială
  • Date d'écriture : 2009
  • Date de traduction : 2009

La pièce

  • Genre : théâtre post-dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : XVIII chapitres
  • Décors : espace aseptisé, 3 cages qui se démontent
  • Nombre de personnages :
    • 6 au total
    • 3 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30
  • Création :
    • Période : 2009
    • Lieu : Théâtre National de Timisoara, Roumanie
  • Domaine : protégé : Le Théâtre National Mihai Eminescu de Timişoara est le producteur du spectacle.

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

La pièce fonctionne sur le principe d’une succession de prises de parole. Des personnages emblématiques de la société de consommation s’emparent de la scène comme d’une tribune pour chanter les louanges de celle-ci et ériger en règles de conduite ses promesses de bonheur. Y défilent un couple qui désespère de ne pas baiser, une Barbie âgée de 50 ans se préparant à affronter la crise, un business man qui n’arrive plus à pisser, une nouvelle espèce de « fricophile », une adepte du vomis utilisé en soin de beauté, un mannequin de pub pour dentifrice sanctifiée en icône salvatrice… La pièce s’articule autour des nouveaux slogans du consumérisme sauvage de la Roumanie postcommuniste et montre, qu’au-delà des apparences, ceux-ci ne font que remplacer la terminologie communiste dont ils conservent en fait l’esprit fallacieux et liberticide. (Frédéric Grosche)

Regard du traducteur

Comment Barbie traverse la crise mondiale s’inspire des règles de la société actuelle qui surveillent et influencent notre vie. 

Nous sommes les poupées d’une globalisation qui nous promet la sécurité et qui nous vante les produits d’une perfection affichée sur tous les écrans du monde comme source de vie éternelle : nous achetons l’éternité enveloppée dans un body shop universel !

 Le texte est construit comme un puzzle, comme un collage post-dramatique qui valorise les livres self-help : comment être belle en 3 minutes, comment être Zen en 2 jours, comment faire de la confiance un guide d’interaction entre les gens, comment, comment, comment...

 Le texte s’attaque aux névroses du réglage affectif et mental dans une société qui invente des mythes quotidiens : la passion maladive pour l’argent, pour la vie en plastique, pour l’anti-stress collectif et pour le corps méga-ultra-parfait.    (Mihaela Michailov)