Anaérobie

de Ingmar Villqist

Traduit du polonais par Kinga Wyrzykowska

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Pologne
  • Titre original : Beztlenowce
  • Date d'écriture : 2000
  • Date de traduction : 2004

La pièce

  • Genre : Drame
  • Nombre d'actes et de scènes : 1 acte
  • Décors : La pièce principale d'un appartement, mobilier contemporain.
  • Nombre de personnages :
    • 3 au total
    • 2 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 50mn/1h
  • Création :
    • Période : 2001
    • Lieu : Teatr Nowy, Lodz

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

"Anaérobie" désigne les micro-organismes capables de vivre dans un milieu privé d'air.
La pièce met en scène un couple d'hommes dont les moindres faits et gestes, les moindres réactions sont comme perçues au microscope. Lars, Mag et le bébé qu'il viennent d'adopter, semblent évoluer dans un univers-éprouvette, à la fois reproduction d'un milieu naturel (le foyer) et condensation, fermeture de celui-ci sur lui-même. Il n'y a pas véritablement d'intrigue : la pièce débute comme dans une tragédie, au plus près d'une crise contenue et dévoilée par les questions obsédantes que Mag ne cesse de poser à Lars : "Qu'est-ce que tu comptes faire ?" et par les pleurs oppressants du bébé. Cependant cette insistence angoissée ne mène à aucune découverte, la tension croît mais n'est pas résolue.

Regard du traducteur

Au terme de la pièce, rien n'a véritablement changé ; le "ballet" du quotidien reprend, mais il semble dévoilé dans son artifice.
Le fait de choisir deux hommes dégage, paradoxalement, la problématique d'une grande part de son poids "petit bourgeois", et la resitue dans la sphère de l'éternelle difficulté qu'ont les êtres humains à vivre ensemble, à se comprendre, à se supporter et à faire des compromis, bref, à aimer les autres pour ce qu'ils sont. L'extrême concision de la pièce n'est pas pour rien dans cette impression d'aller au coeur du problème.
Villqist révèle par ailleurs le caractère étrange et oppressant du langage quotidien. Le rythme des phrases, une langue à la fois simple et légèrement décalée, l'attention portée aux moindres détails, ouvrent un univers empreint de mystère poétique.