La Voix blessée

de Borja Ortiz de Gondra

Traduit de l'espagnol par Rosine Gars

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Espagne
  • Titre original : Herida en la voz
  • Date d'écriture : 2003
  • Date de traduction : 2004

La pièce

  • Genre : Comédie
  • Nombre d'actes et de scènes : 12 scènes ou tableaux
  • Décors : Terrasse - plateau de TV - cabine de traduction simultanée - fête sous un chapiteau en plein air - salle du Palais des Congrès - terrain de mini-tennis - un bar - une chambre d'hôpital
  • Nombre de personnages :
    • 5 au total
    • 3 homme(s)
    • 2 femme(s)

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Lors d'un sommet sur la mondialisation, une interprète, Adela, voit son travail, son équilibre nerveux et le sens même de sa vie complètement déstabilisés par des visions et des voix qui lui demandent de se faire le porte-parole des exclus, les "sans voix", victimes d'un système qu'elle-même n'approuve pas, mais que sa fonction de traductrice officielle du représentant espagnol au sommet l'oblige à présenter sans états d'âme. En même temps, le déroulement du sommet est également perturbé par les manifestations de plus en plus envahissantes de mouvements alternatifs, dont l'une des activistes est la meilleure amie d'Adela, ce qui ne fait qu'accroître son trouble, encore renforcé par des relations fluctuantes avec le représentant d'une ONG modérée, qui lui-même finit par ne plus savoir sur quel pied danser ou, en l'occurrence, à quelle corde se raccrocher !

Regard du traducteur

Comme toujours chez Borja Ortiz de Gondra, on a un mélange de tons et une brochette de personnages savoureux et bien dessinés, au service d'un sujet tout à fait sérieux et d'actualité, dont la gravité, mais aussi notre impuissance face aux problèmes qu'il pose, sont soulignés par les différentes façons dont il est abordé.

Cela explique ma perplexité au moment de définir le "genre" de la pièce. Comédie, indiscutablement, mais qui en utilise toutes les formes et joue sur plusieurs registres, allant, par décalages progressifs, de la transposition la plus exacte de la réalité à la farce la plus délirante, voire même avec un clin d'œil au cirque, en passant par l'étrange, l'émotion, le quiproquo, le comique de situation, mélangeant réalité et fiction, exactitudes et outrances caricaturales, sans cesser pour autant de nous "éclairer" et de solliciter notre cœur et notre esprit. C'est pourtant la dérision qui domine et rien ni personne n'est épargné. L'auteur continue à pointer du doigt les petites et grandes misères, les injustices, les scandales, les ridicules, l'absurdité de notre monde de chaos généralisé, si dramatiquement et si grotesquement dérisoire, comme le traduisent parfaitement tant le fond que la forme de la plupart de ses pièces, dont celle-ci.