Yaacobi et Leidental

de Hanokh Levin

Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Israël
  • Date de traduction : 1993

La pièce

  • Genre : Comédie absurde avec chansons
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 actes - 30 scènes
  • Décors : L'action se déplace à chaque scène. (Un café - Une rue - Une chambre - Une salle de mariage, etc.)
  • Nombre de personnages :
    • 3 au total
    • 2 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Création :
    • Période : Décembre 1972
    • Lieu : Cameri ou Tzarta - Tel-Aviv
  • Domaine : protégé : Davis Tracz, Tel-Aviv Books - Nahmani 22 Tel-Aviv (Israël)
  • Lecture publique :
    • Date : mis en scène en 1994
    • Lieu : théâtre de la Choucrouterie, Strasbourg

Résumé

Le jour où Itamar Yaacobi - la quarantaine médiocre - décide de quitter son ami de toujours David Leidental la quarantaine médiocre -, il est bien décidé à se donner à la vie à corps perdu, à être heureux. Et, effectivement, quand il rencontrera Ruth Chahach - la quarantaine bien en chair et à velléités artistiques - il fera tout pour se persuader qu'il en est amoureux. Le jour du mariage, Leidental n'a d'autre alternative que de venir s'offrir en cadeau de mariage. Mais l'image d'un plus malheureux que soi ne suffit pas à rendre heureux...

Regard du traducteur

Hanokh Levin me semble être vraiment le plus grand auteur de théâtre israélien, celui qui renvoie le mieux à ses contemporains leur propre image - pas toujours très flatteuse, mais qui touche à l'essence même des êtres. Auteur prolifique - il a touché à différents genres, du cabaret à la fresque historique - il décrit, quelle que soit la forme choisie, un monde dans lequel les personnages apparaissent délestés des conventions sociales, guidés uniquement par leurs instincts les plus vils. Gr‚ce à la magie de son écriture à la fois dépouillée et empreinte d'une poésie noire très particulière, il arrive à reconstituer des images qui nous atteignent au plus profond de notre sensibilité. Toujours avec un humour sans concession, il se place quelque part entre Beckett et Woody Allen et son oeuvre, qui dépeint l'homme dans ce qu'il a de plus pitoyable, de plus repoussant mais aussi de plus pathétique, est très typique du milieu juif polonais et, en même temps, atteint une dimension universelle. Yaacobi et Leidental est la pièce qui l'a vraiment rendu célèbre. Il est arrivé là à la parfaite maîtrise d'un style théâtral très original et il a réussi à donner à son thème favori (le malheur de l'un ne fait pas le bonheur de l'autre) un cadre exemplaire, d'une grande simplicité par une succession de tableaux rapides où détresse et cruauté font toujours bon ménage et où les personnages sont nargués par eux-mêmes autant que par les autres.