L’Arbre

de Julie Hébert

Traduit de l'anglais par Sophie Magnaud

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : U.S.A.
  • Titre original : Tree
  • Date d'écriture : 2009
  • Date de traduction : 2014

La pièce

  • Nombre d'actes et de scènes : 7 scènes
  • Décors : Une maison dans le South Side (quartier Noir de Chicago) + les souvenirs de différents lieux en Louisiane.
  • Nombre de personnages :
    • 4 au total
    • 1 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30
  • Création :
    • Période : 2009
    • Lieu : Ford Amphitheater, Los Angeles
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Didi, une jeune-femme blanche de 40 ans, frappe à la porte d’une famille noire. Lorsque Leo lui ouvre la porte, elle se présente comme sa demi-sœur, même s’ils ne se connaissent pas.
C’est en lisant la correspondance cachée de son père qui vient de mourir que Didi a découvert que ce dernier a vécu une très belle histoire d’amour avec Jessalyn, une jeune femme noire, 40 ans auparavant.
Leo, lui, ne découvre rien. Il connaît l’existence de son père biologique qu’il a toujours repoussé car il ne supportait pas l’idée qu’il ait pu abandonner sa mère Jessalyn.
Jessalyn, elle, vit toujours avec son fils Leo. Elle est en train de perdre progressivement la tête. Elle oscille entre des moments de pure démence, des moments de lucidité, et des moments de nostalgie pendant lesquelles elle revit sa jeunesse avec Ray, l’homme qu’elle aimait à 17 ans.
Malgré leurs différences et leurs points de désaccords, Didi et Leo apprendront ce qu’il s’est réellement passé entre Ray et Jessalyn. Ils feront le jour sur une histoire d’amour entre une Noire et un Blanc dans la Louisiane des années 50 où les lois Jim Crow sur la ségrégation étaient encore en vigueur.
JJ, la fille de Leo, assiste à ces échanges et veut comprendre.
La nouvelle génération sera-t-elle mieux faire face à l’Histoire ?

Regard du traducteur

Julie Hébert est née en Louisiane. Son enfance a été marquée par la ségrégation raciale, les émeutes, les mouvements pour les droits civiques, l’abrogation des lois Jim Crow. Elle nous livre dans cette pièce une réflexion sur les répercutions de cette période de l’histoire américaine sur les États-Unis d’aujourd’hui.

Mais L’Arbre est également une réflexion sur la famille.
Julie Hébert raconte qu’elle a écrit la pièce après avoir lu les lettres que son père a écrites à sa mère avant sa naissance. Elle n’y reconnaît pas le jeune homme qui plus tard deviendra son père. Ce questionnement sur les relations que l’on entretient avec sa famille est au cœur de la pièce.
Qui sont nos parents ? Les connaît-on vraiment ?
Qu’a-t-on en commun avec un membre de la famille qu’on ne connaît pas ?
Quel est ce lien étrange, indescriptible et impalpable, qui nous unit malgré tout ?

L’univers visuel de la pièce occupe une place particulièrement importante.
Jessalyn Price reste par exemple assise à l’étage de sa maison, dans une chambre sans plafond ni murs, entourée par l’image du delta du Mississipi ; delta qu’elle garde en tête depuis toujours et qui l’habite totalement.
De même, la maison de Leo est truffée de petites boîtes identiques fermées par des bouts de ficelle.
De la même manière, Didi - quand elle n’est pas chez Leo - trouve refuge sur les ruines d’un petit bateau de bois rempli de vieilles lettres jaunies.
Cet univers poétique et onirique contraste avec des dialogues concrets et quotidiens parfois féroces.

Une pièce sur la famille émouvante et poétique. Un état des lieux sur la question raciale dans l’Amérique d’aujourd’hui.