La lettre de NN

de Erik Uddenberg

Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Suède
  • Titre original : Brevet frân NN
  • Date d'écriture : 1999
  • Date de traduction : 2007

La pièce

  • Genre : A partir de 10 ans - pièce sur les relations humaines
  • Nombre d'actes et de scènes : 21 scènes
  • Décors : pas précisé
  • Nombre de personnages :
    • 4 au total
    • 3 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1 h
  • Création :
    • Période : Septembre 2000
    • Lieu : Älvsborgsteatern
  • Domaine : Protégé - Colombine Teaterförlag

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

L’école de Johan, Daniel et Ria a été endommagée par un incendie d’origine criminelle. Johan et Daniel, qui sont les meilleurs amis du monde, jouent aux détectives et enquêtent ensemble pour tenter de découvrir le coupable. Ria se joint à eux mais au lieu de souder le petit groupe, elle le brise. Daniel devient le petit ami de Ria et change de comportement. Subitement, Johan se retrouve seul, délaissé par son ami et par Ria qu’il aime secrètement. Johan décide alors de se venger et de commettre un acte diabolique. Dans une lettre anonyme qu’il envoie au directeur de l’école, il accuse Daniel d’être l’auteur de l’incendie. Bientôt, Daniel est montré du doigt par tout le monde. Johan est le seul à rester à ses côtés et à le défendre contre les accusations. Ria, elle, a quitté Daniel et sent qu’elle est en route pour un autre monde, un monde plus mystique…

Regard du traducteur

Dans une retenue ciselée et avec une délicate lucidité, les trois personnages de La lettre de NN vivent quelques moments du dernier été de leur enfance, et seule Ria le sait. Sans aucun jugement moral et avec une grande force, ce texte nous plonge dans cette charnière de notre jeunesse si rarement évoquée. En équilibre fragile entre l’enfance et l’adolescence, les routes de ces trois amis d’école vont brusquement diverger sans qu’ils n’y puissent rien.

La langue d’Erik Uddenberg est singulière, poétique et puissante dans sa concision, le registre réaliste s’ouvre sans cesse sur de foudroyants mondes intérieurs où les émotions sauvages et encore incontrôlées bouillonnent et se heurtent.

La lettre de NN est une pièce qui s’inscrit dans une tradition d’écriture pour le jeune public plus en prise avec la réalité, où des thèmes sérieux sont traités avec pudeur et économie de mots. Erik Uddenberg dit lui-même qu’il s’est inspiré du travail de Lars Norèn dans l’écriture de cette pièce et qu’il l’a projetée dans l’univers des enfants : à travers une trame arbitraire, une discussion légère se met en place où le plus important n’est pas ce qui est dit mais ce qui n’est pas dit. L’auteur semble épier chaque personnage depuis sa conduite de départ jusqu’à sa conduite d’arrivée. Dans une écriture coupée au scalpel, il décrit la richesse et la complexité des rapports humains.

Ce texte théâtral brut et beau, lance un regard profondément humain sur le passage de l’enfance à l’adolescence, l’amitié, la solitude, la folie, la culpabilité. C’est un texte très juste et très fort pour le jeune public auquel il est destiné.