Écriture

  • Pays d'origine : Espagne - Catalogne
  • Titre original : Búfals
  • Date d'écriture : 2008
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : Fable urbaine. Premier volet de la trilogie animale.
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 parties
  • Décors : Une blanchisserie familiale
  • Nombre de personnages :
    • 5 au total
    • 3 homme(s)
    • 2 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30
  • Création :
    • Période : 2008
    • Lieu : Festival Temporada Alta

Édition

  • Edité par : Espaces 34
  • Prix : 12.50 €
  • ISBN : 978-2-84705-103-2
  • Année de parution : 2013
  • 72 pages

Résumé

Une famille de buffles tient une blanchisserie dans un quartier difficile. Le père, la mère, les 6 enfants. Une nuit un des fils, Max, disparaît.
Reste : une famille de buffles qui tient une blanchisserie dans un quartier difficile. Le père, la mère, les 5 enfants et l’absence de Max. Une nuit la mère disparaît.
Reste : une famille de buffles qui tient une blanchisserie dans un quartier difficile. Le père, les 5 enfants et l’absence de Max et de la mère. Une nuit le père disparaît.
Reste une famille de buffles qui tient une blanchisserie dans un quartier difficile. Les 5 enfants et l’absence de Max, de la mère et du père.
Quand ils étaient petits et que Max a disparu, leurs parents leur ont dit qu’un lion l’avait emporté, et qu’il ne reviendrait jamais. Il faut du temps pour essayer de se remettre de ça, mais ce n’est pas facile.
Plus tard, incapable de surmonter cette absence, la mère disparaît, les abandonne ou bien un lion la mange, peu importe.
Le père qui jusque là avait tout supporté, un beau jour n’en peut plus et s’en va à son tour.
C’est la faute des lions disent les frères et sœurs. Entre le conte, la fable et l’hyper-réalisme, ces 5 enfants racontent les difficultés de grandir, et de s’en sortir à la fois dans la jungle de la ville et dans la jungle des liens familiaux. Livrés à eux-mêmes, ils vont devoir apprendre seuls à lutter et à se gérer, à gérer leurs émotions, leurs solitudes et leurs agressivités, leurs déséquilibres.

Regard du traducteur

Dans Búfals comme dans les deux autres pièces de la trilogie, Pau Miró traite la fable de manière très libre. Les comportements des personnages ainsi que les dialogues modernes et actuels naviguent entre un réalisme « humain » et une approche animale qui peut paraître surnaturelle dans des situations concrètes. Si les instincts sont bestiaux, il ne s’agit par pour autant d’êtres malfaisants, mais simplement d’individus contraints à lutter et à se débattre pour survivre dans un environnement urbain peu propice. Il n’y a pas de bon ni de méchant, pas de jugement de valeur mais un questionnement sur la difficulté d’avancer dans la vie.
On retrouve dans cette pièce toute la finesse de l’écriture de Pau Miró, son sens du rythme et de l’intrigue dont le nœud n’est pas forcément là où l’on pourrait le croire au premier abord. Il profite de la trame classique d’un drame familiale pour explorer la solitude de chacun face à la vie.

Une maquette mise en scène par Edouard Signolet (Cie Le Cabinet Vétérinaire) sera présentée à Théâtre Ouvert le 25 mai 2013.